Une seconde vie pour le Colisée de Québec?

communiqué
Québec, 27 novembre 2024 

Le Colisée de Québec est à la croisée des chemins. Depuis une décennie déjà, il y a incapacité de trouver ou s’entendre sur une vocation durable et à  la hauteur de cette infrastructure. Le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu demande que le scénario démolition soit écarté et que l’option reconversion demeure privilégiée. À cet effet, il demande que soit évalué, sous la coordination du ministère de la Culture et des Communications son scénario de Musée national des transports, de l’innovation et de la technologie, comme il s’en trouve dans nombre de capitales du monde. 

Le ministère de la Culture et des Communication et la Ville de Québec ont déjà en main la proposition GIRAM.

Le 18 novembre dernier, le Comité exécutif de la Ville de Québec a sollicité l’avis de la Commission d’urbanisme sur la valeur patrimoniale du Colisée et un scénario de   démolition totale ou partielle. Une destruction, au coût de 17 M$ sans considération de toute contrepartie à vocation durable, peut s’avérer une erreur regrettable.

Le GIRAM est conscient de l’immensité de son projet. Il est toutefois d’emblée établi que :  sa réalisation devra être étalée sur une décennie, sa gestion devrait relever de l’État et non reposer sur les seules épaules de la Ville de Québec, des partenaires majeurs seraient sollicités.  

Le GIRAM rappelle que sans l’esprit inventif québécois appliqué à la mobilité par air, terre et mer, le développement du Québec, de ses régions et des vastes espaces du Nord serait bien en-deçà du niveau que l’on connait.  En quatre siècles, le pays de la raquette et du canot, de la verchère et du cerf-volant-aéroplane, a démontré une extraordinaire capacité d’innovation pour devenir le troisième pôle mondial de l’aérospatiale. Une fierté pour l’ensemble de notre collectivité.

Comment toutefois expliquer, rappelle l’organisme, que pour célébrer la formidable pénétration du Continent au17^e siècle, à partir de Québec et Montréal, que pour exposer le génie d’adaptation des Québécois et leur sens de l’innovation, il n’y ait ici toujours pas de musée national dédié, comme cela se trouve un peu partout dans les capitales du monde et même du Canada (Toronto Edmonton, Vancouver Winnipeg)? 

Arguments à l’appui de la proposition GIRAM.

Un outil d’éducation d’une extraordinaire efficacité. Selon l’UNESCO, les musées consacrés à l’aviation sont parmi ceux qui attirent le plus de visiteurs. Le premier bénéficiaire d’une offre muséale de ce type est la jeunesse, le réseau scolaire. 

Rehaussement et diversification de l’offre muséale de la Capitale du Québec tout en créant un élan significatif à ce secteur de la basse ville. 

Proposition qui respecte la volonté exprimée par les citoyens lors de la consultation à l’été 2024 (conservation du site et du bâtiment verdissement et aménagement d’un parc public adjacent).

Les domaines du transport et de la technologie offrent de bonnes perspectives de partenariat avec le monde de l’industrie du transport sous plusieurs formes.

Au coût de 17 M$, le scénario démolition est très élevé tout en étant contraire aux principes élémentaires du développement durable, dans un contexte où une reconversion peut représenter un investissement productif à long terme (coût de l’Alberta Reynold’s Museum : 34 M$).

Recommandations du GIRAM. 

1/QUE LE MANDAT DE LA COMMISSION D’URBANISME, DONT L’ÉCHÉANCIER EST BEAUCOUP TROP COURT (20 DÉCEMBRE) POUR RÉALISER L’ÉTUDE COMPLÈTE D’UN ENJEU DE CETTE AMPLEUR, SOIT PROLONGÉ, QUESTION DE PRÉSENTER UNE ANALYSE CRÉDIBLE. 

2/ QUE L’ÉVALUATION DE LA COMMISSISION DÉBORDE LE STRICT VOLET DÉMOLITION ET PRENNE EN CONSIDÉRATION LES OPPORTUNITÉS DE RECONVERSION. 

3/ QUE DANS TOUS LES CAS DE FIGURE, UN MORATOIRE SOIT DÉCRÉTÉ, LE TEMPS QUE DANS UN ESPACE TEMPS DE 12-18 MOIS, UNE ANALYSE DE LA PROPOSITION GIRAM PUISSE ÊTRE PRODUITE.

4 QUE LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS SE SAISISSE DU DOSSIER ET SE CHARGE DE LA MISE SUR PIED DU COMITÉ AVISEUR DE LA PROPOSITION GIRAM.

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Renseignements :  Pierre-Paul Sénéchal, giram@bell.net