Le tramway, un élément indispensable pour le développement d’un transport collectif viable dans l’agglomération de Québec

Le tramway, un élément indispensable pour le développement d’un transport collectif viable dans l’agglomération de Québec

Lévis, le 13 octobre 2023 (Pour publication immédiate)

Le GIRAM s’intéresse au transport collectif dans la région de Québec depuis plus de 20 ans. À maintes reprises, notre organisme a proposé une meilleure coordination de ce mode de transport, notamment entre les deux rives. Le 30 avril 2019, le GIRAM a été le premier à prôner publiquement un tunnel réservé exclusivement au transport en commun, idée reprise en mars 2023 par le gouvernement du Québec, puis abandonnée subitement, sans raisons valables, en début d’octobre dernier.

Cette proposition d’un souterrain visant à relier les deux centres-villes de Québec et Lévis impliquait un raccordement au projet de tramway de Québec; mieux, il projetait dans l’horizon 2040, un circuit tramway périphérique avec son prolongement sur la Rive-Sud en empruntant le boulevard Guillaume-Couture et le pont de Québec ¾, en espérant qu’il subsiste… Cette vision d’avenir permettrait d’établir dans l’agglomération de Québec un système de transport collectif efficace et durable qui favoriserait un délaissement au moins partiel de l’automobile et plus particulièrement de la sacro-sainte tendance à l’auto-solo, développée depuis plus de 50 ans. Devant l’état actuel de la planète et la recherche d’une meilleure qualité de vie dans nos milieux urbains, le temps est venu de planifier nos déplacements par des moyens autres que ceux du siècle passé.

À ce compte, le projet de tramway constitue un élément essentiel d’une restructuration globale du transport collectif, non seulement sur la rive gauche, mais aussi pour la rive droite du Saint-Laurent. La réalisation de ce réseau structurant s’avère la pièce maîtresse de ce qui devrait être la vision d’avenir de la mobilité des personnes de l’agglomération de Québec, vouée à une croissance rapide dans les prochaines décennies. Pour cette raison, selon le GIRAM, le temps n’est pas au recul de ce projet, mais à sa concrétisation le plus rapidement possible. Est-ce que les coûts diminueront dans 10 ou 15 ans?

Le gouvernement du Québec doit absolument continuer à soutenir ce projet. Il revient au gouvernement québécois d’établir une planification globale des moyens de transports dans la région, y compris d’y mettre en place les transports collectifs de l’avenir.  Or, la décision récente de laisser tomber le tunnel voué au transport collectif afin de consulter la population pour un projet de tunnel autoroutier ou un pont de même nature est pour le moins renversante. On ne peut planifier le transport métropolitain par des sautes d’humeur électoraux. Ce revirement burlesque, suivant l’élection partielle du 2 octobre dernier, n’est pas sans rappeler la stratégie de  l’ancien député de Lévis, François-Xavier Lemieux (1851-1933), député entre 1883 à 1892, qui promettait un pont entre Québec et Lévis à ses trois campagnes électorales pour assurer son élection ou sa réélection…

À notre avis, avant d’entreprendre une consultation douteuse auprès des partisans d’un tunnel ou pont autoroutier qui ne considéreront nullement les coûts pharaoniques d’un tel lien entre les deux rives, le gouvernement du Québec devrait établir un plan global des besoins en transport dans l’agglomération urbaine en accordant une place prioritaire aux modes de transports collectifs et actifs.

Il est urgent de voir le déplacement des personnes de manière à diminuer dans l’avenir l’utilisation des véhicules personnels pour des raisons écologiques, bien sûr, mais également pour assurer une meilleure fluidité et une qualité de vie améliorée dans nos quartiers centraux. De plus, nous croyons qu’un bon système de transport collectif inter-rives visant un circuit périphérique pourra faire disparaître la barrière fluviale, tout en conservant les traversiers comme épine dorsale.